Dossier d’œuvre architecture IA59005008 | Réalisé par
Luchier Sophie (Rédacteur)
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • inventaire topographique, Saint-Amand-les-Eaux
Ancienne porterie de l'abbaye Saint-Amand, devenu échevinage, puis maison commune et bibliothèque, actuellement annexe de la mairie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut - Saint-Amand-les-Eaux
  • Commune Saint-Amand-les-Eaux
  • Adresse Grand'Place
  • Cadastre 2013 BO 1
  • Dénominations
    hôtellerie, échevinage
  • Destinations
    hôtellerie, échevinage, mairie, bibliothèque
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

L'édifice appelé échevinage constituait l'entrée et l'accueil de l'abbaye et a été érigé lors de la reconstruction de l'abbaye par l'abbé Dubois au milieu du XVIIIe siècle.

L'abbaye commande à Louis Joseph Watteau en 1781 le décor d'une des salles où était rendue la justice. Comme l'indique l'historienne d'art qui a étudié l'oeuvre de la famille de peintre lillois Watteau, Gaëtane Maes, cette commande s'avère essentielle dans la carrière de Louis Watteau, dont néanmoins les modalités sont inconnues, les archives de l'abbaye étant partiellement conservées.

Cet édifice est, avec la tour de l'église abbatiale, le seul vestige de l'abbaye démolie suite à la Révolution française. Les deux éléments se retrouvent isolés, l'enceinte les reliant ayant été détruite. L'échevinage est épargné et aménagé pour servir de "maison commune" au début du XIXe siècle. A cette occasion, il fait l'objet d'une série de travaux de restauration : remplacement des huisseries et travaux de peinture en 1809 par l'architecte Deleau, rénovation de la toiture sous la direction de l'architecte Vallez en 1835. L'architecte Vandenbulcke (?) mène la rénovation complète entre 1890 et 1898 et propose de combler le passage entre les deux pavillons et l'aménagement d'un escalier d'honneur. Il réalise les plans des différents niveaux existants et projetés, qui constituent de véritables relevés qui pallient l'absence de plans anciens. Le sculpteur lillois G.(Georges ?) Turck réalise la porte d'entrée de l'hôtel de ville d'après la proposition de l'architecte.

Au XXe siècle, l'édifice abrite la bibliothèque avant qu'un projet de musée y soit envisagé vers 1950. Aujourd'hui, il accueille la salle de mariages.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, 17e siècle, 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1898, daté par source
  • Auteur(s)
    • Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Watteau Louis Joseph
      Watteau Louis Joseph

      Louis Joseph Watteau est né à Valenciennes, issu d’une famille de couvreurs. Son père est le neveu du peintre Antoine Watteau.

      Difficile de savoir à quel moment il part à Paris, quel peintre fut son maître et quelle production il livre.

      En 1751 il reçoit la médaille du quartier d’octobre de l’Académie Royale de Paris pour une étude d’après modèle.

      Il retourne à Valenciennes où il établit un atelier. Sa production de cette période est méconnue, les commandes semblent avoir été rares.

      Il quitte Valenciennes pour Lille vers 1765 où il se fera une notoriété. A partir de 1770, il y est professeur à l’Ecole de dessin.

      Rencontre avec Charles Lenglart, grand collectionneur d’art lillois, vers 1766.

      Celui-ci commence sa collection d’art vers 1760, école hollandaise et flamande, soutien aux artistes régionaux, en particulier les Watteau.

      Noter son amitié avec le faïencier Fauquez de Saint-Amand-les-Eaux. Des scènes champêtres de Watteau furent copiées par de bons peintres

      travaillant dans la manufacture

      Le fils de JB Fauquez, JB-Marie, a légué à la ville de Tournai 4 tableaux et 4 dessins de Louis Watteau.

      Oeuvres :

      1768 : tableaux de la collégiale d’Avesnes-sur-Helpe

      cycle Passion du Christ, aujourd’hui à Saint-Maurice de Lille

      1780 : commande du nouvel Intendant de Flandre Wallonne, Charles de

      Calonne

      1781 : commande de l’abbaye de Saint-Amand

      dès 1785 : Tableaux des évènements lillois

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    • Auteur :
    • Auteur : architecte attribution par source

Cet édifice s'insérait dans l'enceinte de l'abbaye et constituait le pavillon d'entrée de l'abbaye, démolie lors de la Révolution française. Il abrite les salles où l'abbé exerçait son pouvoir temporel et seigneurial. Il est composé de deux pavillons octogonaux, adjoints tous deux à l'arrière d'une pièce rectangulaire et reliés par un passage couvert. Les pavillons sont élevés sur deux niveaux ; un étage de soubassement éclairé de simples meurtrières et un entresol percé d'ouvertures rectangulaires. Les deux niveaux sont en grès, en moellons pour le soubassement, en pièces de grès plus larges et bien taillées pour l'entresol, un appareil en bossage pour les encadrements de baies, et des bandeaux décorés d'entrelacs séparant les différents niveaux. L'étage noble, évoquant la forme du tambour, est en pierre calcaire de taille. L'élévation de ce niveau est ordonnancée par l'alternance des grandes baies et de médaillons situés aux angles de l'octogone. Chacun des pavillons est couvert d'un toit à bulbe polygonal et une toiture à longs pans relie les différentes toitures. Le passage couvert, au centre de ce niveau de soubassement, rappelle le châtelet ; les colonnes baguées sur gros socle à bossage et entablement évoquent les tours du château, au-dessus, le portail coiffé d'une baie avec balcon, surmonté d'une niche évoque la herse. Au second plan, au même niveau que la toiture des pavillons, une tour coiffée d'un toit en pavillon surmonté d'un lanternon évoque un beffroi. Un décor exubérant et baroque couvre les façades. Le pavillon de droite conserve depuis l'origine le décor de huit toiles réalisées par Louis Watteau. Elles sont encastrées dans les écoinçons de la voûte de la salle de l'étage où l'on rendait la justice. Les historiens du XIXe siècle et XXe siècle ont étudié ce cycle. Citons l'analyse la plus récente, de Gaëtane Maës : une scène de charité, trois scènes de jugement, des scènes allégoriques liées aux activités économiques de la ville de Saint-Amand-les-Eaux, une représentation symbolique du pouvoir de l'abbé.

  • Murs
    • grès moellon
    • calcaire moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    entresol, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en éventails
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit en pavillon lanterneau
    • bulbe
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • représentation figurative
    • blason
    • vie publique du Christ, livre de Daniel, ancien testament
  • Précision représentations

    Dans l'ordre de lecture : un Christ en Croix, une Allégorie de la Justice qui présente les armes de l'abbé et les symboles de la justice, trois scènes représentent des scènes de jugement (La charité protégeant le travail tandis que l'activité chasse l'hypocrisie, représentant l'activité de la bonneterie amandinoise, Le Christ et la femme adultère, Le jugement de Salomon), Daniel confondant les accusateurs de Suzanne, Allégorie de la Paix et du Travail, Allégorie du commerce et de la Prospérité.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1883/12/26
  • Précisions sur la protection

    Hôtel de ville : classement par arrêté du 26 décembre 1883

    1883/12/26 : classé MH

    référence : PA00107797

table dite de l'échevin, style Louis XIV, de forme octogonale, 2e moitié 17e siècle (?) ; 1er quart 18e siècle (?)

1931/03/23 : classé au titre objet

référence : PM59001274

  • BAUDOUX-ROUSSEAU Laurence. La reconstruction de l’abbaye (1628-1673) d’après des sources inédites. Cercle archéologique et historique de Valenciennes. Mémoires, Tome XI, 2010.

Bibliographie

  • Gaëtane Maës Les Watteau de Lille. Louis Watteau (1731- 1798). François Watteau (1758 - 1823). Paris Arthena, 1998, 580 p.

Périodiques

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Luchier Sophie
Luchier Sophie

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