Dossier d’œuvre architecture IA80004722 | Réalisé par
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire des familles Godart, Doulliez et Degand
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 35 plaine L Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    enclos funéraire
  • Appellations
    familles Godart, Douillet et Degand
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, cette concession est acquise en mai 1844 par François Doulliez, propriétaire, et Adélaïde Agnès Godart, sa femme, par Jean-Baptiste Augustin Honoré Godard, propriétaire, et sa femme, Adélaïde Virginie (dite Hugot) Macartan. Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent qu'une stèle à croix est réalisée par le marbrier A. Dutry, en 1876 et que le caveau est agrandi en 1909 par l'entrepreneur Zacharie Dupont.

Stéphane Comte (1847) signale trois tombeaux et une peinture murale, qui lui semble inappropriée à ce lieu de méditation ; il attribue la réalisation des tombeaux en marbre à l'atelier Deventer (cf. annexe).

La base de la stèle de gauche porte la signature du marbrier Coënen.

Cette concession, adossée au mur d'enceinte, est délimitée par une bordure surmontée d'une grille en fer et en fonte, dont les parties latérales (communes aux concessions voisines) sont remplacées par du grillage. Elle contient une stèle rectangulaire d'applique, en calcaire (partiellement lisible), encadrée par deux bases de stèles et deux colonnes, placées au centre de la concession ; l'une en pierre de Tournai (ill. 6 à 8), l'autre en marbre (ill. 5).

Le mobilier funéraire se compose d'une croix en fonte, d'un crucifix et d'un Sacré Coeur, en fonte et peints.

Inscriptions :

Dates des décès (stèle) : 1844 / 1853 ; 1856 ; [non lu] / 1867 ; 1880 /[non lu].

Dates des décès (colonne marbre) : 1841 / 1871 ; 188[non lu] ; 1909.

Date du décès (colonne pierre) : 1861.

Inscription concernant le destinataire : Famille / GODARD DOULLIEZ et DEGAND.

Épitaphe (colonne marbre) : [...] Pierre François Doulliez / ancien négociant / [mort en] 1871.

Épitaphe (colonne pierre) : Il est regretté / de tous ceux qui l'ont connu / cher enfant toi qui aimais tant / ton frère et tes parents sur la terre / [mort en] 1861.

Épitaphe (base colonne pierre) : [...] Virginie Degand [...] souvenir d'un époux.

Inscription (fronton) : Sépulture à perpétuité.

Signature (base de la stèle de gauche) : Coënen marbrier.

  • Murs
    • calcaire
    • marbre
    • pierre
  • Typologies
    composition hétérogène à tombeau principal ; stèle funéraire à fronton ; colonne funéraire
  • État de conservation
    mauvais état
  • Techniques
    • sculpture
    • fonderie
  • Précision représentations

    Le fronton de la stèle est surmonté d'une croix. Une des colonnes est ornée d'un ange porteur de couronne funéraire, surmonté d'un bouquet et d'une croix tréflée ; l'autre colonne est ornée d'une croix. La grille est ornée de deux urnes voilées.

  • Mesures
    • l : 520
    • la : 320
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Cet enclos présente, comme la concession voisine (L 34), une disposition symétrique de trois stèles funéraires, dont les deux latérales, ici en pierre de Tournai, subsistent à l'état de vestiges. L'une d'entre elles avait été réalisé en 1876 par le marbrier A. Dutry. La peinture murale signalée par Stéphane Comte (aujourd'hui disparue) constitue un autre intérêt majeur de cet enclos, dont il attribue la réalisation des tombeaux en marbre à l'atelier du marbrier Deventer et celle du caveau à tiroirs, à l'entrepreneur Leroy-Caussin.

La stèle d'applique en calcaire, au centre, décrite par Stéphane Comte, peut avoir été érigée vers 1844, date du premier décès, comme le suggère la différence de calligraphie des épitaphes postérieurs. Elle peut être comparée aux stèles contemporaines voisines (L 32, L 33, L 55).

L'une des colonnes est un tombeau individuel élevé vers 1861 (date du décès), contemporain des tombeaux d'Armand Rembault (L 49) et de l'enclos funéraire Deleau-Verrier (K 69-70).

La colonne en marbre est un tombeau collectif sans doute réalisé, pour les Doulliez-Degant. La base de cette colonne comporte une inscription signalée par le commissaire Stéphane Comte (1847) ; il pourrait s'agir du tombeau de Virginie Gabrielle Degand, morte en 1844, réalisé par l'atelier du marbrier Deventer. Ce tombeau individuel aurait alors été transformé en tombeau collectif.

On signalera le lien de parenté établi avec les propriétaires de la concession voisine (L 36).

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/4. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1874-1884).

Bibliographie

  • C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.

    p. 144, 176, 189, 202-203

Annexes

  • Extrait de : Promemades au cimetière de la Madeleine
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
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