Si ces bas-reliefs représentent au registre supérieur le martyre de saint Quentin, l'autre scène de martyre pourrait cependant illustrer la vie d'un autre saint. Localement, la scène est en effet parfois décrite comme le supplice de saint Laurent , à moins qu'il ne faille y voir un autre épisode de la vie de saint Quentin, vraisemblablement tiré de la Légende Dorée de Jacques de Voragine, peut-être celui où, ammené devant le préfet d'Amiens, celui-ci le conduit en prison pour y être enchaîné et pendu par les bras. Selon la tradition locale, l'oeuvre proviendrait d'un retable, il pourrait s'agir d'éléments d'un ensemble originellement plus important. Les caractéristiques stylistiques de cette oeuvre, marquée par un soin certain apporté aux détails vestimentaires, une délicatesse des gestes et des postures, et un traitement accusé des plis des vêtements et des chevelures, permettent de la dater du 15e siècle et de la replacer dans le courant du gothique international. Ces deux bas-reliefs sont issus des ateliers du Nord de la France. Ils témoignent de la diffusion du culte de cet apôtre du Vermandois. Lors de sa dépose en 1999, l'oeuvre a été restaurée. Les deux personnages sous l'arcature de droite paraissent cependant avoir été mutilés. Etudiés en 1998 alors que les deux bas-reliefs étaient encastrés dans le mur sud du bas-côté sud, les deux éléments, alors partiellement dépourvus de leur polychromie, ont été réinstallés en 1999 à leur emplacement actuel.