La rue Saint-Sauveur fait partie de l'extension urbaine au nord du bourg abbatial, protégée par la deuxième enceinte. Le plan de la ville de 1783 figure, à son extrémité, une petite église et son cimetière. Cette église, supprimée durant la période révolutionnaire, n'apparait plus sur le cadastre napoléonien levé vers 1839. Ce plan cadastral montre que la rue se termine en impasse, la porte de ville qui existait à cet emplacement ayant été supprimée lors de la modernisation des fortifications de la ville, au début du 17e siècle. On distingue également sur ce plan, un parcellaire médiéval en lanière, au sud, et des parcelles plus larges au nord, avec des hôtels particuliers plus nombreux. Deux hôtels sont cependant visibles au sud, l'un à l'angle de la rue Beaubois, l'autre plus proche de la rue des Cordeliers (actuel hôtel Terlez). Au nord et au sud, des voies en impasse divisent et desservent des îlots. Une voie plus large au sud (rue des Cordeliers) dessert l'hospice et la caserne. La rue de la Porte du Nord ouvre vers le Quinconce. Cette disposition perdure jusqu'à la fin du 19e siècle, comme le montre le plan de 1891.
Vers 1900, la percée vers le faubourg de Bretagne facilite l'accès au centre de la ville, qui s'effectuait toujours jusque là par la porte de Bretagne. Avant la première guerre mondiale, la voie était pavée et équipée de trottoirs et d'éclairage public.
Les habitations qui bordent la voie sont détruites durant la Première Guerre mondiale et reconstruites vers 1925, suivant un nouvel alignement. La reconstruction s'accompagne de la rectification et de l'élargissement de certaines rues aboutissant à la rue rue Saint-Sauveur, en particulier la rue de la Porte du Nord (rue de la Caisse d'Epargne), entraîne la démolition de plusieurs bâtiments de la propriété située à l'angle nord.
Après la seconde guerre mondiale, les véhicules sont plus nombreux et des stationnements en épi sont aménagés des deux côtés dans les années 70.