Dossier d’œuvre architecture IA59005622 | Réalisé par
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Ramette Jean-Marc (Contributeur)
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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Perrin Emeline (Contributeur)
Perrin Emeline

Chargée de projets et documentaliste à l'Ecomusée de l'Avesnois

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  • patrimoine industriel, Empreintes industrielles - patrimoine textile de l'Avesnois-Thiérache
Filature de laine peignée Landousie & Louis Hubinet puis Les Enfants de Louis Hubinet dite filature du Petit-Glageon
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Écomusée de l’Avesnois Fourmies-Trélon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Trois Rivières - Hirson
  • Hydrographies
  • Commune Glageon
  • Lieu-dit Petit-Glageon
  • Adresse 44 rue Charles Desquilbet
  • Cadastre 2023 B2 1259, 1292, 1293  ; 1885 B3 885 à 894
  • Dénominations
    filature
  • Précision dénomination
    filature de laine peignée
  • Appellations
    filature du Petit-Glageon, Les Enfants de Louis Hubinet , Filature de laine peignée Landousie & Louis Hubinet, Hubinet-Hiroux & Cie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, cheminée d'usine

La filature de laine peignée, dite du Petit-Glageon, est fondée en 1877 par MM. Landousie & Louis Hubinet, puis devient Hubinet-Hiroux & Cie dans le premier quart du XXe siècle (ANMT ; 1995 014 23). En 1904, elle devient la filature Les Enfants de Louis Hubinet (Le Monde illustré, t. III, 15 mars 1921).

Lors de la Première Guerre mondiale, l'usine est incendiée mais les murs sont épargnés. En revanche, le matériel est systématiquement détruit par l'occupant. Les bâtiments industriels accueillent alors un hôpital militaire allemand (lazaret). Reconstituée, l'usine est remise en marche en septembre 1920 (Le Monde illustré, op. cit.). Elle prend alors le nom de Filature du Petit-Glageon pour éviter la confusion avec celle de Trieux-le-Coq (IA59005621). C'est à cette époque que les anciens bureaux ont changé d'affectation et que de nouveaux bureaux ont été construits.

Dans les années 2000, la cheminée qui, selon la tradition orale, s'élevait à 28 m de haut a été rabattue de 13 m par mesure de sécurité et ne mesure plus qu'une quinzaine de mètres.

Force motrice et équipement industriel

Au début du XXe siècle, l'usine est équipée de 23 600 broches de la marque Construction Société Alsacienne.

En 1914, l'usine compte 3 assortiments de préparation et 19 500 broches self-acting de retordage sur continus. La force motrice est fournie par une machine à vapeur de 760 HP. Lors de la reconstruction, l'usine est équipée de matériel de la Société Alsacienne de Construction Mécanique (Le Monde illustré).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1877, daté par source

De ce vaste ensemble industriel, ne subsistent que quelques travées en sheds des ateliers de production attenants à la salle des machines - qui se distingue par son orientation et sa monumentalité -, les anciens bureaux appelés "Maison du Petit fileur", les nouveaux bureaux ainsi que la cheminée.

La salle des machines construite en brique présente une élévation à un étage et comble, étage largement ouvert par un accès monumental en plein cintre et précédé d'un auvent en ferronnerie recouvert d'un appentis en tôle ondulée. Les flancs extérieurs de cette salle des machines ont conservé les traces de peinture soulignant le contour des ateliers en sheds qui se développaient transversalement. L'ancienne filature aujourd'hui disparue en grande partie, a toutefois conservé en sous-sol deux bassins-réservoirs d'eau qui alimentaient des rigoles. Celles-ci suivaient le contour des bâtiments et permettaient d'assurer un certain degré d'humidité propice au travail de la laine.

Les nouveaux bureaux, en rez-de-chaussée et comble, sont construits en brique avec linteaux d'ouverture et encadrement en béton armé chanfreinés. Ils sont couverts d'un toit en tuile mécanique à longs pans et pignons couverts débordants.

La cheminée tronconique en brique qui s'élève juste à l'arrière des nouveaux bureaux, grimpe aujourd'hui à une quinzaine de mètres de haut.

À l'avant du site, les anciens bureaux et la maison, appelé aujourd'hui Maison du Petit fileur, est construite en pierre bleue avec corniche et comble en brique. En rez-de-chaussée et comble, elle développe une façade sur cour de cinq travées avec accès central. La maison a manifestement été prolongée d'une travée aveugle supplémentaire. Ces travaux postérieurs à la construction primitive sont suggérés par la présence d'un appareillage en harpage d'angle, visiblement plus ancien, qui précède la travée supplémentaire. Le pignon sur rue est en brique. L'ensemble du bâtiment est couvert d'un toit en ardoise à longs pans et demi-croupes. Les ouvertures verticales, légèrement cintrées, sont encadrées de chambranles en brique et pierre bleue locale en alternance. La façade ouest a été remaniée à l'exception d'une ouverture qui présente des angles supérieurs arrondis.

D'autres bâtiments industriels plus récents sont en brique, couverts de toits en fibrociment, à longs pans et pignons couverts. L'entrée est également précédée d'un auvent en charpente apparente à deux pans et croupe.

  • Murs
    • brique
    • pierre
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le présent dossier d'étude a été réalisé en 2024 par le Service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la Région Hauts-de-France, en partenariat avec l'Écomusée de l'Avesnois, dans le cadre du projet Empreintes industrielles. Il a bénéficié de l'aide précieuse et du travail de recherche de monsieur Jean-Yves Tordeux que le service de l'Inventaire remercie chaleureusement.

Documents d'archives

  • ANMT Roubaix. 1995 014 23 : Syndicat patronal textile de Fourmies et du cambraisis. Enquête et statistiques : liste des établissements par date de création et fermeture, 1818-1925.

Périodiques

  • La Reconstitution des régions dévastées : Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Maubeuge (1918-1921). Le Monde illustré, Paris, Imprimerie E. Defossés, 15 mars 1921, tome 3.

Documents figurés

  • Glageon, extrait du plan cadastral de 1885, feuille B3, annoté d'après le tableau indicatif sous la cote P35/649 (AD Nord. Série P : 31/710).

  • Entête de lettre commerciale figurée de la filature et retordage de laines peignées du Petit-Glageon, [s.d. ca début XXe siècle] (Fourmies. Écomusée de l'Avesnois ; X 2023.62).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Écomusée de l’Avesnois
Fournier Bertrand
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Ramette Jean-Marc
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Perrin Emeline
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