Dossier d’œuvre architecture IA59001395 | Réalisé par
Fournier Bertrand (Rédacteur)
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Ramette Jean-Marc (Contributeur)
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • inventaire préliminaire, PNR Avesnois
  • patrimoine industriel, Empreintes industrielles - patrimoine textile de l'Avesnois-Thiérache
Le village de Glageon
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Écomusée de l’Avesnois Fourmies-Trélon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Sud Avesnois - Fourmies
  • Commune Glageon

La découverte de sépultures d'époque mérovingienne, renfermant des armes, des fers de lance ainsi qu'un scramasaxe (poignard) et des lames de glaive ont permis, à partir de 1862 d'attester l'installation de populations entre le Ve et le VIIe siècle au hameau de Couplevoie, dépendant de Glageon.

Au Moyen Âge, le village comportait un important château, connu par plusieurs représentations figurées, dont celles les albums de Croÿ exécutés en 1597, ainsi que plusieurs plans conservés à Avesnes. Il avait été acheté à Marie de Châlons par Guy de Châtillon en 1333 et appartint à Jean d'Eclaibes puis à Philippe de Stavel, grand maître de l'artillerie de Philippe II d'Espagne. Il eut à subir de nombreuses attaques : en 1543, il est pillé et brûlé par les troupes de François 1er, en 1554 par celles d'Henri II et enfin par celles du maréchal de Turenne en 1637 et 1655. Le plan de la fin du XVIe siècle, tiré des minutes d'Adrien de Montigny (peintre des Albums de Croÿ), montre le village à peu près dans sa conformation actuelle. Une trentaine de feux sont dispersés le long du bas des rues de Fourmies, du Trieux le Coq, Georges et Dufrenes : toutes les habitations sont couvertes de toits de chaume et seuls l'église, le château et son pigeonnier ainsi que le moulin ont une couverture d'ardoise. L'église actuelle qui date de 1714 a été agrandie en 1785. Le château, qui était situé à l'est de la rivière, a été entièrement détruit et n'a laissé aucun vestige in situ.

Activités industrielles et commerciales

Suite à l'exploitation de la mine de fer jaune sur Féron et Couplevoie, est découverte une couche assez régulière de fer rouge, exploitable de Glageon à Momignies. La minière de Couplevoie est ouverte en 1773. L'activité d'extraction de la pierre calcaire est également ancienne sur la commune, antérieure au XIXe siècle.

À partir de 1840, Glageon connaît également un développement industriel lié à l'industrie textile (peignages, filatures et tissage de laine). La présence de l'eau, la disponibilité d'une population agricole en dehors des périodes de culture, ainsi que l'arrivée du chemin de fer nécessaire à l'écoulement rapide des produits manufacturés, permet le développement de cette industrie.

Cette situation économique se traduit également sur le plan démographique et sur le foncier bâti dont 70% peut être daté de la seconde moitié du XIXe siècle. Le centre du village s'étoffe et englobe la trame agricole existante. Après la Première Guerre mondiale - au cours de laquelle le village est durement touché, l'industrie textile est reconstituée, parfois assez rapidement. Certaines unités de production sont remises en activité dès 1920. Cependant, il n'y a plus de créations industrielles nouvelles.

Depuis l'après-guerre, Glageon a connu une période de forte récession industrielle. Seule la carrière génère encore une activité industrielle importante.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques

Le noyau central du village de Glageon s'organise strictement selon un plan quadrillé dont l'orthogonalité est cependant tempérée par les contraintes de la pente. Cette structure urbaine comprenait quatre grands îlots encore bien lisibles aujourd'hui, faisant face au château, aujourd'hui disparu. Le centre du village s'étoffe et englobe la trame agricole existante. L'urbanisation se développe le long de la route traversant Glageon, reliant Avesnes à Trélon. Elle regroupe des édifices publics, des logements ainsi que des bâtiments industriels implantés parallèlement à la voie.

Après la Première Guerre mondiale, il n'y a plus de grosses installations industrielles nouvelles. Quelques bâtiments ont été détruits dans les dernières années, générant des "dents creuses".

Le dossier communal consacré au village de Glageon a été initié en 2001. Il a été complété en 2024 dans le cadre du projet "Empreintes industrielles", mené en partenariat avec l'Ecomusée de l'Avesnois. Compte tenu de l'approche thématique de ce territoire, orientée vers son développement économqiue et industriel, l'historique de l'évolution urbaine du village de Glageon, de ses composantes architecturales et typologiques, n'est aujourd'hui que partiel.

Documents figurés

  • Glageon, cité Meuret, carte postale, vers 1910 (Coll. Écomusée de l’Avesnois Fourmies-Trélon ; n. c.).

  • Glageon (Nord) Société anonyme de l'ancienne filature Landousie & Cie, administrateur délégué Pol Rousseau, carte postale, vers 1910 (Coll. Écomusée de l’Avesnois ; n. c.).

  • Ancienne verrerie reconstruite de Glageon : vue cavalière, affiche, vers 1920 (Coll. Écomusée de l’Avesnois Fourmies-Trélon ; n. c.).

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Parc Naturel Régional de l'Avesnois
(c) Écomusée de l’Avesnois
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

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Ramette Jean-Marc
Ramette Jean-Marc

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