Dossier d’œuvre architecture IA59005777 | Réalisé par
Tachet Nicolas (Rédacteur)
Tachet Nicolas

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).

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  • inventaire topographique, canton de Cassel
Ancienne église paroissiale, actuellement église communale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de Flandre Intérieure-Cœur de Flandre Agglo - Hazebrouck
  • Commune Hardifort
  • Adresse route de la Place
  • Cadastre 2025 AA 24
  • Précisions
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Genre
    de catholiques
  • Appellations
    Sint-Maarteenkerk
  • Parties constituantes non étudiées
    sacristie

Une première église est construite en 1645, selon la tradition locale rapportée par J. Marant, instituteur et secrétaire de mairie au début du XXe siècle. L’édifice comprend alors trois nefs, bâties en grès ferrugineux de Cassel, dit Casselstein, et en brique pour les parties hautes. Ces matériaux indiquent probablement une campagne de reconstruction ou d’agrandissement au cours du XVIIe siècle. L’église se situe alors en partie à l’emplacement actuel du cimetière.

Durant la Révolution française, l’église est vendue comme bien national. Elle est adjugée le 26 avril 1799 pour 102 000 francs en assignats au citoyen François Desoubry, originaire de Lille, qui en récupère les matériaux exploitables – briques, bois, pierres – à des fins de construction rurale. Seuls les blocs de grès de Cassel sont laissés sur place.

Un incendie détruit l’édifice à une date indéterminée, et si les causes précises du sinistre ne sont pas documentées, la tradition orale évoque un lien avec les troubles révolutionnaires. La date portée 1806 présente sur les fers d'ancrage du triangle du pignon de la façade occidentale est relié à un événement spécifique. En effet, en 1806, l’abbé Vanwormhoudt entreprend, sans aide de l’État ni de la commune, la reconstruction de l’église actuelle. Celle-ci est plus modeste : à nef unique, dépourvue de clocher, et couverte d’une simple toiture en chaume. Faute de moyens, une structure en charpente indépendante : le klockhuis ou campanile, est édifiée à une dizaine de mètres du porche, dans le cimetière, pour abriter la cloche.

En 1808, un devis dressé par l’architecte départemental Gesse Gervais prévoit la reconstruction de contreforts en brique et la réfection partielle de la couverture. L’adjudication des travaux est prononcée le 4 septembre de la même année.

En 1816, la commune achète 200 bottes de paille pour renforcer la toiture, ce qui confirme la présence de chaume encore à cette période.

En 1848, deux chapelles latérales sont ajoutées, implantées hors-œuvre au niveau de la première travée. L’année suivante, en 1849, un calvaire est érigé contre la façade principale.

Une importante campagne de restauration est engagée entre 1851 et 1853 sous la direction de l’architecte Develle, de Dunkerque. Le devis du 7 juin 1851 rapporte un état avancé de dégradation de la couverture en tuiles, provoquant des infiltrations et des risques d’effondrement du plafond. Le projet prévoit le remplacement complet de la couverture par une toiture en ardoises anglaises, la rectification de la charpente, l’établissement d’une corniche et l’installation de chéneaux. L’adjudication est attribuée le 10 juillet 1852 à l’entreprise casseloise Pollet-Verhille pour un montant de 3065 francs. Les travaux doivent être réalisés dans un délai de trois mois.

En 1905, une sacristie est édifiée contre le chevet sud, pour un coût de 3000 francs. En 1914, un pavement en brique est aménagé devant la façade occidentale.

Dans un questionnaire de la Commission d'Art sacré et d'Histoire religieuse daté de 1930 et conservé au Comité Flamand de France, l’église est qualifiée d’édifice "modeste, à une seule nef, sans cachet artistique particulier", mais elle témoigne d’une histoire longue et mouvementée, marquée par une reconstruction presque intégrale au début du XIXe siècle, et ponctuée d’interventions régulières jusqu’au XXe siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 17e siècle , daté par travaux historiques , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1645, daté par tradition orale
    • 1806, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

L’église paroissiale d’Hardifort est implantée au centre du village, sur l’axe principal nord-sud, à proximité directe de la mairie actuelle [IA59005667]. Orientée est/ouest, elle adopte un plan longitudinal à vaisseau unique de cinq travées (dont une aveugle), prolongé à l’est par un chevet polygonal ajouré de quatre baies en arc brisé. La sacristie est accolée au sud du chœur. L’ensemble des élévations est caractérisé par un appareil mêlant brique rouge, brique jaune et grès de Cassel.

La façade occidentale est précédée d’un porche en saillie, construit en brique rouge. Les piédroits intègrent des blocs de grès de Cassel et des éléments décoratifs en brique jaune. L’entrée est marquée par une large baie en arc surbaissé. Le fronton accueille un cartouche en pierre calcaire encadré de briques jaunes qui a pu contenir un élément décoratif aujourd'hui disparu. Cet élément est surmonté d’un oculus ovale vitré cerclé de briques rouges et jaunes. Les bas-côtés sont ici majoritairement montés en grès de Cassel avec la partie supérieure en brique rouge, une baie semi-circulaire intégrée de chaque côté dans la partie haute de la maçonnerie éclaire le porche. La toiture est en bâtière et couverte de tuiles flamandes vernissées noires. Sur cette même façade, une date portée est visible dans la maçonnerie, formée par des fers d’ancrage en chiffres "1801".

Sur la partie gauche de la façade principale s’ouvre une baie en arc brisé ; la partie droite est ornée d’un calvaire. Deux chapelles latérales en faible ressaut s’élèvent de part et d’autre de la nef, au niveau de la première travée. Chacune est éclairée par trois baies circulaires. Les bas-côtés nord et sud sont percés chacun de quatre baies hautes en arc brisé. Le vaisseau central est couvert d’une toiture à deux pans en ardoise, tandis que les chapelles reçoivent des toitures indépendantes.

  • Murs
    • grès
    • brique
    • calcaire
  • Toits
    ardoise, tuile flamande
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • croupe polygonale
  • Précision représentations

    Fers d’ancrage en chiffres "1806".

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections

Documents d'archives

  • AD Nord. Série O ; 2 O 276 : 276/1-48. Affaires communales - Hardifort.

Date(s) d'enquête : 2025; Date(s) de rédaction : 2025
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Tachet Nicolas
Tachet Nicolas

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France (2023).

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