• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Le village de Boismont
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI
  • (c) Département de la Somme

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Boismont

L´histoire du village est étroitement liée à celle du territoire (cf fiche généralité territoire de Boismont). En effet, l´implantation ancienne du village, disposant d´une situation stratégique intéressante, serait établie sur des fondations médiévales.

Le recensement de la population indique un pic démographique entre 1851 et 1872, probablement lié au développement de l´agriculture. Après cette date, le chiffre ne cessa de chuter de manière régulière. Le nombre de maisons resta, lui, relativement stationnaire.

D´après la matrice cadastrale, l´architecture semble se développer entre 1830 et 1870. Dix maisons se sont construites entre 1911 et 1933 (159 maisons en 1911 et 169 en 1933). La présence d´une usine est indiquée dès 1927 ; une seconde s´implanta sur le territoire en 1933.

Le cadastre napoléonien indique que le village, d´après son plan, apparaît tel un promontoire flanqué au nord-est de falaises. Au sud-ouest de la Route Départementale, les fermes mitoyennes étaient accolées les unes aux autres. Des petites fermettes étaient concentrées aux extrémités sud-ouest et nord-est du village, le reste du bâti étant composé d'exploitations de taille plus importante. Les logis alignés étaient le plus souvent situés en retrait de la voie de circulation, parallèlement à celle-ci. La place publique et l´église figuraient comme un détachement au coeur du village. Un îlot habité occupait le sud-est appelé le « Cour Gain ». Les parcelles étaient plus ou moins larges et longues.

Le village a conservé son parcellaire ancien. Celui-ci s´organise autour de la place de l´église dans les rues François Curé et Jacquiot. Il s´est ensuite développé dans les rues Louis de Rainvillers vers Pinchefalise et Huré. D´après le POS, la superficie occupée par les constructions a été augmentée d´environ 1/6e depuis le 19e siècle. La superposition des deux cadastres, napoléonien et actuel, indique que la plupart des propriétés déjà en place en 1832 ont été reconstruites à la limite des 19e et 20e siècles en brique selon des plans totalement différents.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age

Situé sur le plateau de la Somme, abrité des vents d´ouest par sa ceinture de bois, Boismont est en position dominante et stratégique sur la route de Saint-Valery à Abbeville. Le village s´est établi à proximité d´une source d´eau douce donnant naissance au ruisseau le Nocquet, entre les zones marécageuses et le plateau.

Réservées à l´élevage, les parcelles en fond de vallée, dites molières, forment des espaces de prairies humides, découpés par des plans d´eau et bordés de peupliers ou saules têtards en guise de clôtures.

L´urbanisation résulte du tracé de la voirie selon un développement linéaire. En effet, le village est traversé par la RD 3 qui longe la rive sud de la vallée de la Somme. Les petites rues qui la secondent possèdent un tracé courbe. L´église et sa place (ancien cimetière) forment le centre-village. Aucune logique d´aménagement centralisé ne lie les bâtiments communaux entre eux puisque la mairie est située le long de la Route Départementale.

Occupant toute la rive nord de la Route Départementale, le domaine du château possède une superficie identique à celle du parcellaire bâti du village.

Les propriétés anciennes sont au coeur du village, dense. Les habitations disposent de petites parcelles en fond de propriété, témoignant de l´implantation de l´habitat ouvrier du début au 20e siècle. Les parcelles les plus vastes sont situées au sud de la RD et correspondent à la présence d´exploitations agricoles. Au pied du coteau, quelques constructions ont été ajoutées.

Les façades principales sont orientées et sont implantées à l´alignement de l´espace public. Les fermes traditionnelles à cour centrale fermée avec grange en front de rue et habitation en fond de cour sont encore en place mais nombreuses ont été restaurées abusivement (le logis a parfois été entièrement reconstruit et la grange détruite). Les façades en torchis chaulées avec solin couvert de coaltar (goudron) ont été recouvertes de ciment. La brique domine, surtout pour les maisons de ville, parfois à étage : ce matériau a peu à peu remplacé le torchis dans la construction du logis dès 1860 et pour les bâtiments agricoles à la fin du 19e siècle.

Les nouvelles habitations sont implantées en retrait de la rue au milieu de la parcelle sur des terrains relativement amples.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série M ; 2M_LN 192. Recensement de population de la commune de Boismont [1836-1936].

  • AD Somme. Série Q ; 1 Q 90/14. Biens nationaux, [fin 18e siècle-début 19e siècle].

Bibliographie

  • Agence de Paysage Bocage, Bailleul. Etude pour l´amélioration du cadre de vie et des espaces publics, commune de Boismont. 9 décembre 2004.

  • Cabinet Bocage et Poignon. PLU de Boismont. S. d.

  • DELATTRE, Daniel. La Somme. Les 783 communes. Grandvilliers : Daniel Delattre, 1999.

    p. 54-55
  • SEIGNEUR, François. Plan d'Occupation des Sols de Boismont. 1995.

Documents figurés

  • Boismont. Plan par masses de culture, d'après Cardinet (géomètre) et Bocquet (arpenteur), 4 juillet 1804 (AD Somme ; 3 P 873).

  • Boismont. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1287).

  • Boismont (Somme) - Le Courgain et le bas du pays, carte postale en noir et blanc, Edit. Voivenet, début 20e siècle.

  • Boismont (Somme) - Le bas du pays, carte postale en noir et blanc, Edit. Voivenet, début 20e siècle.

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004