Dossier d’œuvre architecture IA60005382 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Dinh Amaryl (Rédacteur)
Dinh Amaryl

Stagiaire au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (septembre 2023).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Le village de Plainville
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Plainville
  • Dénominations
    village

Plainville est un village implanté en zone de plaine au bord de la départementale 47 entre Sérévillers et Welles-Pérennes. Il est connu pour son château aux jardins dessinés par Le Nôtre, mais disparu au début du XIXe siècle. Seule une partie du mur d’enceinte et des communs sont toujours conservés aujourd’hui.

Le village est associé à la personnalité sulfureuse de l’abbé Sterlin, curé défroqué pour s’être marié deux fois et avoir fait construire pour son usage personnel un manoir dit "Le Chalet" alors que c’était un hôpital qui était prévu. Il est également à l’origine de la reconstruction de l’église entre 1866 et 1872 par l’architecte Jean Herbault.

La démographie a connu une chute importante et régulière à partir du milieu du XIXe siècle pour atteindre aujourd’hui 164 habitants (alors qu’ils étaient environ 340 en 1800).

Origines

Des fouilles archéologiques sur le territoire de la commune ont démontré l’existence de villas romaines. Louis Graves (1843) évoque des amas de tuiles et de briques, ainsi que des poteries rouges entre Plainville et Sérévillers. Des médailles antiques ont en outre été répertoriées par le préfet Cambry.

C’est dans un cartulaire du chapitre d’Amiens qu’est mentionnée pour la première fois en 1178 la terre de pelevilla également orthographiée peleevilla (LAMBERT, 1982). D’après M. Lebègue, ce terme désigne un domaine (villa signifie domaine) dont le préfixe "pele" signifie soit : "pourvu de pieux", soit : "pillé". Robert de la Tournelle fait don de ses biens de Plainville au prieuré de Notre-Dame de Montdidier (GOUDALLIER, 1924). À partir du XVIe siècle, le toponyme subit l’attraction de l’adjectif "plain", justifié par la topographie plate du site.

Au XIIIe siècle, la seigneurie de Plainville est aux mains de la maison de Trie et Matthieu de Trie, pannetier et chambellan du roi, y fonde une chapelle, confirmée en 1315 par Louis X le Hutin (GRAVES, 1843). C’est probablement dans ce même lieu qu’est enterré Charles d’Estourmel en 1618, seigneur de Plainville, Broyes et Coullemelle (STERLIN, 1872). On suppose qu’un manoir fortifié a été construit en lien avec cette chapelle et que le village s’est constitué autour.

Plainville est incendié en 1636 par les Espagnols et les dégâts touchent durement l’église, qui nécessite d’être reconstruite (GRAVES, 1843). Les terres appartiennent alors à Charles de Monchy, marquis d’Hocquincourt et maréchal de France. Son fils, Georges de Monchy fait construire un château dont les jardins sont dessinés par Le Nôtre (STERLIN, 1872). C’est à proximité de cette demeure, détruite en 1833, qu’a été installé un moulin à vent (GRAVES, 1843). Son emplacement est aujourd’hui révélé par la présence d’une butte dans le champ au bord de la route de Sérévillers à la sortie du village.

Le mur d’enceinte de l’ancien château en pierre blanche est toujours en place. Il a été percé de meurtrières pendant la Première Guerre mondiale. La place du village a été temporairement occupée par ce qui semble être un hôpital militaire après les bombardements en 1918 (voir carte postale en ill.).

 

Évolution de la morphologie et du parcellaire

Histoire et géologie du territoire communal

 

Les lieux-dits du "bois de Sérévillers" et du "bois arraché" témoignent des défrichements des milieux sylvestres. De même, différentes appellations révèlent la nature des sols. Le village s’est développé sur une butte tertiaire de sables de bracheux (Thanétien) dont subsiste le nom des "Sablons" où il y avait une carrière de sable. La vallée du Chaufour constitue un petit talus crayeux avec des espèces végétales peu fréquentes à rares (INPN). Jacques Cambry (1803) évoque un sol constitué de galets qui pourrait se rapporter au lieu-dit "Les Cailloux" ainsi qu’un gisement d’argile, utilisé pour dégraisser les étoffes, fabriquer des savons ou encore des plats vernis, peut-être situé à "l’Argilière". On peut supposer que les anciennes structures d’Ancien Régime détruites au XIXe siècle (le château et son fief, le moulin) se trouvaient aux emplacements actuels des lieux-dits éponymes.

Enfin, la carte d’état-major représente des parcelles de vignes dans la partie est du village, le long de la rue Saint-Michel et de la rue de l’Église et au lieu-dit "La Pariselle". Dans un article, A. Demangeon et H. Duchaussoy signalent également leur existence tout en faisant remarquer leur caractère morcelé. Le vin était transformé dans les caves de Montdidier. 

 

Développement du village autour du château et de l’église

 

D’après la carte de Cassini (1757), Plainville est situé sur une zone de plateau bordé à l’ouest par le bois de la Hérelle, lui-même longé à ses extrémités par deux routes reliant Montdidier à Breteuil au Nord et à Beauvais au Sud. Sont représentés le château avec son vaste parc rectangulaire, ainsi qu’un moulin à vent, à  l’extrémité nord-est du village, légèrement en hauteur. Les allées dessinées par André Le Nôtre ainsi que l’enceinte du château, flanquée de deux tours circulaires sur le versant nord, sont clairement figurées dans le plan d’état-major (milieu XIXe siècle). L’église, qui jouxte le château, marque le point de départ de l’axe central du village, autour duquel l’habitat s’est développé. C’est dans le prolongement de cette rue qu’a été tracé le chemin de grande communication entre Lieuvillers et Coullemelle, actuelle départementale D47.

Au XIXe siècle, une école ainsi qu’une place publique de jeu de paume sont installés entre l’église et le centre du village. Le parcellaire s'organise en lanières qui s'étendent de la rue au tour de ville, à l'arrière. Ce type d'occupation des sols correspond à la structure économique des exploitations agricoles et à la forme des fermes : de taille moyenne voire petite, elles comprennent la grange sur la rue et le logis en fond de cour. L'arrière de la parcelle accueille le potager, le verger et parfois une petite pâture pour quelques animaux.

La baisse démographique intervenue à partir de la seconde moitié du XIXe siècle entraîne une chute du nombre de maisons dans le village (92 maisons en 1841, 53 maisons en 1936). Il faut attendre les années 2000 et la reprise démographique pour que les parcelles soient à nouveau loties par l’installation de pavillons modernes, particulièrement visibles aux sorties du village.

 

Lieux partagés et structurants

 

Gérer et partager l’eau

 

Comme dans tous les villages du plateau picard, la collecte et la gestion de l’eau constituent des enjeux forts pour les habitants. En effet, la nature sèche et poreuse des sols font des puits et des mares des aménagements indispensables pour la population.

À Plainville, deux anciens puits (à l’entrée du village sur la D47 ; Place du Jeu de Paume) et quatre mares (à l’entrée du village : à l’intersection entre la D47 et la rue du Chalet ; à côté de l’ancienne mairie rue de l’Église ; dans la cour des dépendances de l’ancien château ; à la sortie du village au lieu-dit Le Verger) ont pu être relevés lors de l’étude d’inventaire. D’après la Statistique de 1902, le village comptait alors 4 puits et 6 mares. La mare située à proximité de l’ancienne école puis mairie et qui figure sur une carte postale de 1916 sur la Grande Rue a contraint en 1894 au déplacement de l’école, devenue insalubre, vers la Place du Jeu de Paume. En 1931, les archives signalent une fuite de la mare de la rue de l’Église, menaçant les caves voisines et le puits communal : elle est finalement vidée puis bouchée par du béton enduit de ciment armé, la maçonnerie étant réalisée par Gaston Delacroix.

Les puits, bien que comblés avec des briques, conservent leur forme d’origine avec leurs épaisses dalles de pierre formant les murs et la toiture. À la suite d’une sécheresse en 1929, le puits communal est doté d’une courroie éponge permettant l’élévation de l’eau et le village de Guergour en Algérie effectue un don à Plainville pour participer à l’alimentation en eau potable, ce qui montre l’existence de relations entre les villages picards et les anciennes colonies.

 

Les limites du village : croix de chemin et tour de ville

 

Les croix de chemin

 

Les croix de chemin visibles dans les villages sont le plus souvent implantées à des intersections importantes ou des emplacements significatifs en lien avec l’histoire de leurs commanditaires. Elles marquaient souvent l’entrée des agglomérations. À Plainville, on peut encore compter cinq croix de chemins.

Une première croix est installée à l’entrée du village, à l’intersection entre la D47 et la rue Salmont. Une autre se situe au croisement des rues du Chalet, de l’Église et Salmont. Une troisième a été établie au coin de la Place du Jeu de Paume, elle porte encore la mention "Lecomte Durot". D’après l’étude menée par l’association des croix et calvaires en 2006, il s’agirait des noms des restaurateurs - Théophile Guilbert à Tartigny aurait aussi participé à l’entretien de cette croix en 1886. Le fût a été réalisé par Augustin Fontaine, maître serrurier à Montdidier en 1802. L’ensemble a été commandé par la famille Lecot à la même date, le Christ vient de Louisiane.

Les deux dernières croix se trouvent aux sorties du village. Celle sur la route menant à la Hérelle provient d’un don effectué en 1861 par la famille Lecomte-Duvry. Elle a été bénie par l’abbé Payen, curé de Welles-Pérennes alors même que l’abbé Tissot est curé de Plainville. Elle a été érigée par Bazin-Pillon de Ferrières.

Celle qui est située sur la route menant à Sains a été érigée par la famille Fruitier-Grigaut en 1926.

Selon l’association des croix et calvaires, Roger Sorel détenait une Vierge en fonte d’une vingtaine de centimètres qui provient d’un ancien calvaire dont le socle se trouvait rue de l’Église.

 

Le tour de ville

 

D’après la carte d’état-major du milieu du XIXe siècle, un sentier du tour de ville courait derrière les actuelles rues des Bois et de la Ploye. Il n’en reste aujourd’hui qu’une petite portion, sous la forme d’un chemin bordé d’arbres entre deux parcelles privées.

 

Équipements publics du XIXe siècle

 

La première mairie-école

 

Un dossier de la série O des Archives départementales de l’Oise permet de retracer l’histoire de l’école de Plainville. Le village est dépourvu d’école à partir de 1836 et entreprend d’en construire une. L’emplacement choisi se veut au centre du village, considéré alors comme étant à l’intersection des rues de Broyes et de l’Église, près du presbytère. Le terrain qui se trouve rue du Moulin et appartenant à Auguste Durot le long de l’avenue du Château, a été acquis à cette fin par la commune en 1838. Les plans sont établis par l’architecte Désiré Dercheu de Montdidier tandis que les travaux sont confiés jusqu’en 1843 à Denis Fremont, marchand de bois et entrepreneur à Sains-Morainvillers puis à Boniface Gabriel Bazin, propriétaire au Mesnil-Saint-Firmin. L’ensemble, achevé en 1844, se compose d’un corps de logis comprenant une classe, un vestibule avec escalier ainsi que deux pièces pour le logement de l’instituteur, qu’un édifice indépendant vient compléter. Construite en pans de bois sur solins en brique, dont une partie provient de la destruction de l’ancien château, la salle de classe a pour vocation d’accueillir une quarantaine d’élèves.

À partir de 1848, l’école abrite la maison communale, c’est-à-dire la mairie. Le conseil municipal décide de faire construire une cave ainsi qu’un bâtiment de décharge. Néanmoins, dès 1853, des problèmes d’insalubrité, avec des latrines contigües aux constructions et la proximité d’une mare, sont constatés. Malgré plusieurs rénovations des lieux d’étude entre 1877 et 1880, l’instituteur est contraint d’emménager dans la maison d’Alfred Tricot, ancien aubergiste. Il est alors décidé d’édifier une nouvelle école. La mairie reste sur le même terrain et s’installe à l’emplacement de l’ancien logement de l’instituteur, tandis que le logement du garde occupe l’ancienne classe. Ce sont les bâtiments communaux les plus touchés par les conflits de 1914-1918 : ils sont restaurés de 1922 à 1929 avec les fonds des dommages de guerre en remplaçant les parties trop abîmées ou en réutilisant certains matériaux, notamment pour le carrelage et la charpente.

 

La nouvelle école

 

Plusieurs terrains sont envisagés pour l’implantation de la nouvelle école dans les années 1880. La maison Dubois est provisoirement aménagée pour accueillir l’établissement scolaire. La commune cherche toujours à l’établir au centre du village : les terrains de Monnehaye, ancien notaire et même le chalet Sterlin sont  examinés puis rejetés car trop coûteux. Finalement, la maison rue de l’Église de l'ancien instituteur Louis-Albert-Octave Guilbert, résidant à La Faloise est acquise en 1889 et une ancienne grange de la commune est détruite en 1891. Livrée en 1894 par l’architecte Nimbeau, les travaux ayant été réalisés par C. Martin, entrepreneur à Sains-Morainvillers, l’école comprend plusieurs bâtiments. Sur rue se présente le logement de l’instituteur composé de deux chambres à coucher avec cheminée, d’une cave, d’une cuisine, d’une salle à manger, d’un bureau et d’une buanderie. La classe se trouve entre la cour et le jardin afin de permettre une bonne aération et une bonne luminosité. Les préaux sont couverts. Des constructions annexes pour les cabinets d’aisance et le stockage du bois sont également prévues. Le matériau employé est principalement la brique. École et logement de l’instituteur ne subissent que peu de dégâts structurels pendant la Première Guerre mondiale : les dommages de guerre ne mentionnent qu’un pignon lézardé et des couvertures d’ardoise et de tuile à changer. L’actuelle mairie a été déplacée à cet endroit.

 

Le presbytère

 

D’après les archives (AD Oise, série O), le presbytère de Plainville, destiné à loger le curé desservant de la paroisse, est situé en face de l’église, dans la rue éponyme. Le bâtiment d’origine est rénové à plusieurs reprises, notamment en 1832, mais un vice de construction est constaté en 1847. L’édifice, sans solin et à proximité d’une mare, menace de s’effondrer. Le logement est en plus considéré comme insalubre, car ne comportant qu’un seul jour. Il est détruit pour être reconstruit en 1851 par Louis Grigault, charpentier à Plainville, d’après les plans de l’architecte Désiré Dercheu de Montdidier, qui avait livré l’école du village en 1844. Le terrain est attenant à la cour de l’école (ill.). Le mur extérieur qui sépare le presbytère de l’école a été réalisé en brique par le maçon Arthur Dubois. La maison, en pans de bois élevés sur solins en brique avec une couverture en ardoise, est placée entre cour et jardin. Elle présente un rez-de-chaussée avec vestibule et cave, l’entrée extérieure est en saillie sur le pignon et s’effectue du côté de la cuisine. À l’étage se trouvent cinq pièces avec corridor et grenier. Le presbytère est restauré en 1880 par Bazin, de Mesnil-Saint-Firmin, et est loué à des particuliers à partir de 1907. Le presbytère est peu touché par les conflits de 1914 à 1918 : les travaux de réfection des enduits et de la couverture en ardoise, le remaniement du pavage de la cuisine restent assez superficiels.

 

La remise des pompes à incendie

 

Autre équipement public construit au XIXe siècle, la remise des pompes à incendie est édifiée en 1853 à côté de l’église et se trouve toujours en place aujourd’hui, des maçonneries de briques neuves ont été réalisées par Gaston Delacroix en 1930 après la guerre pour reboucher les trous. La couverture en zinc est réparée en 1929. Le mécanisme de la pompe est encore conservé.

Les réparations financées par le fonds des dommages de la Première Guerre mondiale

La restauration des édifices communaux à la suite du premier conflit mondial a été confiée à l’architecte communal Albert Lemaître, dont l’agence se trouve à Sérévillers, tandis que les frères Boutel, entrepreneurs en couverture à Villers-Tournelle dans la Somme s’occupent de réparer les toitures. Les travaux de première urgence ont été réalisés jusqu’en 1924 par Ferdinand Candillon, entrepreneur en bâtiments à Breteuil, puis le maçon plainvillois Gaston Delacroix est chargé d’exécuter les restaurations finales, achevées en 1930. Le reste des fonds des dommages de guerre servent à procurer à la mairie des bancs et un tapis pour sa table, à l’école un nouveau poêle et des appareils scientifiques.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lemaître Albert
      Lemaître Albert

      Architecte et maire de Sérévillers (Oise) dans la première moitié du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Dercheu Désiré
      Dercheu Désiré

      Architecte à Montdidier (Oise), actif au milieu du XIXe siècle.

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    • Auteur :
      Nimbeau Jean
      Nimbeau Jean

      Jean Nimbeau est un architecte clermontois. En 1908-1909, il réalise la maison pénitentiare pour jeunes filles mineures de Clermont. En 1922, il devient secrétaire de la Société des Architecte de l'Oise.

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    • Auteur :
      Martin C.
      Martin C.

      Entrepreneur à Sains-Morainvillers (Oise), actif à la limite des XIXe et XXe siècles.

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    • Auteur :
      Candillon Ferdinand
      Candillon Ferdinand

      Entrepreneur en bâtiments à Breteuil (Oise), actif dans la première moitié du XXe siècle.

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    • Auteur :
      Frémont Denis
      Frémont Denis

      Entrepreneur et marchand de bois à Sains-Morainvillers (Oise), actif au milieu du XIXe siècle.

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    • Atelier ou école :
      Bazin-Latteux (1846 - 1906)
      Bazin-Latteux

      Atelier et fabrique de verrières peintes.

      Le négociant et philanthrope Gabriel-Boniface Bazin (1791-1862), entrepreneur et agronome, propriétaire d'un domaine et château au Mesnil-Saint-Firmin (Oise), y a créé une ferme-école, une maison d'enfants, une briqueterie, une distillerie. Il fonde en 1846 dans sa commune du Mesnil-Saint-Firmin (Oise) une fabrique de verrières peintes dont la direction est confiée à Jules Leclerc et à ses fils Charles Bazin et Julien-Stéphane Bazin. Après la mort du fondateur, les frères s'associent à leur cousin Ludovic Latteux (société Bazin et Latteux). Après quelques années, et le retrait de Charles, Ludovic Latteux s'associe à son cousin Léon Gros en 1876 ; il se retire en 1877 ce qui amène à la direction Stéphane Bazin et Léon Gros avec un nouveau changement de nom (1877-1878). Ludovic Latteux revient à la direction en 1878, ce qui provoque un nouveau changement de raison sociale. Finalement en 1882 Ludovic Latteux devient le seul dirigeant après le décès de Julien-Stéphane Bazin. Il restera à la tête de l'entreprise de vitraux, dont la production est très prolifique, et qui fermera en 1906.

      D'après Le Vitrail en Picardie et dans le Nord de la France aux XIXe et XXe siècles. Actes du colloque d'Amiens (25 mars 1994). Dir. Nadine-Josette CHALINE. Amiens : Encrage, 1995, pp. 34-35.

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Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 13. Plainville. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2006.

  • AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 563. Plainville. Recensements de population (1820 à 1936).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 11588. Plainville. Presbytère (1840-1921).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 11585. Plainville : École (1837-1926).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 11596. Plainville. Dommages de guerre 1914-1918. Remise en état des bâtiments et biens communaux (1920-1932).

Bibliographie

  • CAMBRY, Jacques. Description du département de l'Oise. T. I, Paris, 1803.

    p. 234-241.
  • LAMBERT, Émile. Dictionnaire topographique du département de l'Oise. Amiens (Musée de Picardie) : Société de linguistique picarde, 1982 (tome 23).

    p. 432.
  • Notice descriptive et statistique sur le département de l'Oise. Paris : Imprimerie du service géographique, 1902.

    p. 232.
  • STERLIN Louis Irénée (abbé). Souvenirs de la campagne 1870-1871 : Aux bienfaiteurs de l’église de Plainville. Montdidier : [s. éd.], 1872.

Périodiques

  • BULAN Roselyne. L’abbé Sterlin (1832-1912) : un curé picard au parcours atypique. Mémoires de la Société académique d’archéologie, sciences et arts du département de l’Oise, 2015, Tome 37.

    p. 62-125.
  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

    p. 80.
  • GOUDALLIER, M. L. Notes sur les propriétaires de la terre de Plainville et du Château. Bulletin de la société des antiquaires de Picardie, 1924, T31.

    p. 258-277.
  • VASSELLE François. Châteaux disparus de l’Oise : Hardivillers et PlainvilleMémoires de l’Académie d’Amiens (Sciences, Lettres et Arts). Tome LXXII, 1999.

    p. 117-129.
  • DEMANGEON Albert, DUCHAUSSOY Herménégilde. La vigne en Picardie et le commerce des vins de Somme. Annales d’histoire économique et sociale, 1ere année, N. 3, 1929.

    pp. 430-434.

Documents figurés

  • Plainville. Cadastre dit napoléonien, section A, feuille unique, [premier tiers du XIXe siècle] (AC ; non coté).

  • Plainville. Cadastre dit napoléonien, section B, feuille 2, [premier tiers du XIXe siècle] (AC ; non coté).

  • Plainville. Cadastre dit napoléonien, section C, feuille 1, [premier tiers du XIXe siècle] (AC ; non coté).

  • Plainville (Oise). Grande Rue - La Mare, carte postale, [éd. inconnu], [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).

  • Plainville (Oise). La Place, photographie noir et blanc, [troisième quart du XXe siècle] (coll. part.).

  • Plainville (Oise). Après le bombardement de 1918 - La Place, carte postale, éd. Café Lecomte-Vincent, [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).

Annexes

  • Les activités anciennes des habitants de Plainville.
Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Dinh Amaryl
Dinh Amaryl

Stagiaire au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (septembre 2023).

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