Documents figurés :
Le cimetière figure sur le cadastre de 1852, dans la section M8, dite du Cimetière-Neuf.
Sources :
Les documents conservés aux archives départementales (série O) indiquent que le cimetière du Petit-Saint-Jean est créé en 1851. Il est agrandi en 1885, 1912 et 1927. La conciergerie est construite en 1893.
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que les premières concessions sont acquises en 1851. Le rapport sur le projet de distribution du cimetière (1851) décrit les zones affectées aux concessions perpétuelles (68), trentenaires (56), de 15 ans (60), enfin aux fosses communes. Il mentionne une moyenne annuelle de 15 à 20 inhumations. Les concessions perpétuelles, divisées en sépultures familiales et individuelles, sont situées de chaque côté de l'allée centrale. Des dérogations sont cependant autorisées dès 1851, comme le montre la demande de M. Boulanger-Gontier qui veut élever son tombeau familial face à celui de la famille Crignier-Gontier, dans la zone des concessions perpétuelles individuelles. Cette demande est motivée par le fait que "la disposition régulière de ces deux monuments [de même proportion et de même style] de chaque côté de l'allée, à l'entrée du cimetière, serait d´un bon aspect". Elle est acceptée malgré l'avis négatif de l´architecte communal.
En 1853, M. Rumigny demande que sa fille soit inhumée dans le cimetière et non à la Madeleine, il est du Petit-Saint-Jean et toute sa famille est dans ce cimetière.
En 1859, une seconde demande est autorisée bien qu´elle ne respecte pas le plan défini, celle de la famille Crignier. Le concessionnaire avait acquis une concession trentenaire de 7,50 m2 en 1854 et veut la transformer en concession perpétuelle ; celle-ci s'avère cependant insuffisante pour élever un "monument dont la dimension et le style serait (sic) d'un bel aspect pour l'entrée du cimetière".
En 1892, en raison de l'éloignement du cimetière et de la nécessité d'une surveillance pour éviter les dégradations, la municipalité vote les crédits nécessaires à la construction d´un logement réalisée par l'entrepreneur A. Mercier, sur les plans de l´architecte communal Charbonnier. Les ferronneries du portail sont réalisées par le serrurier Ducroquet-Joliet.
En 1910, l'ouverture de la porte du côté de la rue d´Elbeuf est autorisée, les mardi et jeudi après-midi, pour faciliter l´accès aux personnes âgées.
Les sources conservées aux archives communales (série M) signalent l'installation de deux bornes fontaines, en 1932 et en 1946, et la plantation de tilleuls de Hollande dans l'extension, en 1943.
Plusieurs monuments repérés portent la signature des entrepreneurs amiénois Denis, Sellier, Ozenne, Galampoix, Cavillon et Benoît.
Travaux historiques :
L´affiche de 1877 publiée dans « Amiens, 3 siècles d´affiches » (1984) signale que les concessions accordées en 1852 pour une durée de quinze années doivent être renouvelées. Le manuscrit Pinsart signale son agrandissement en 1884.
L´étude réalisée par Fr. Caquineau et G. Frère (2003) indique que le cimetière, créé vers 1851, a été agrandi en 1928 et en 1945. Les plantations comprennent des conifères (cyprès de Lawson et pins noirs) et des feuillus (tilleuls), ceinturant les plaines.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.