Dossier d’œuvre architecture IA80001390 | Réalisé par
Justome Elisabeth
Justome Elisabeth

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.

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  • patrimoine de la villégiature, La Côte picarde
Le lotissement et la station balnéaire d'Onival
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de la Somme
  • (c) SMACOPI
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bresle Yères - Ault
  • Commune Ault
  • Lieu-dit Onival
  • Commune Woignarue
  • Lieu-dit Onival
  • Dénominations
    lotissement, station balnéaire
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, hôtel de voyageurs

Le site

La station balnéaire d'Onival occupe les coteaux de la 'falaise morte', située à l'arrière de la digue de galets (ou Perroir d'Ault) qui protège les bas-champs. Implantée à l'écart du centre commerçant et administratif du Bourg-d'Ault, la station se trouve dans le prolongement du quartier des Quatre-Rues, où logent les marins et les serruriers de la commune au 19e siècle.

Depuis le 18e siècle, le Perroir d'Ault accueille les pêcheurs : un plan de cette époque montre leurs maisons alignées à même le galet [fig. 25]. Mais selon Dallery, le perroir ne cesse de reculer de siècle en siècle, et cette érosion s'accroît depuis les années 1920. Selon lui, au 18e siècle, la digue de galets se trouvait près de 150 mètres plus vers la mer, et à environ 350 mètres plus vers le sud est. En 1824, la digue Mary, longue de 250 mètres est construite en moellons de craie afin d'empêcher la mer d'envahir les bas-champs (détruite en 1939). Selon Demangeon, le Perroir est abandonné de ses habitants au milieu du 19e siècle.

Ce site, abandonné par les marins pêcheurs, est uniquement investi par la ferme Hénin, visible sur le cadastre de 1825 ainsi que sur un plan de 1886 [fig. 8] et sur les divers plans de lotissements. Celle-ci est implantée le long de l'actuelle rue de Saint-Valery et composée de plusieurs corps de bâtiments autour d'une cour.

L'histoire du site, sans cesse détruit, les terrains en pente des 'cottières', font que l'espace est jugé inhospitalier. Par contre, c'est un site de choix pour le lotisseur Louis Gros qui y trouve un terrain idéal où peuvent s'étager les maisons, devant une plage idéale pour les bains de mer.

Activités et clientèle de la station

Les guides touristiques présentent la station comme une plage familiale, où les bains sont sûrs pour les enfants. Parmi les activités, nous pouvons noter : des promenades en mer assurées par des barques venues du Tréport ou de Saint-Valery-sur-Somme, la pêche aux crevettes ou aux moules, le spectacle des habitants venant récolter le produit de leur pêche sur les filets tendus des pêcheries. Le hable d'Ault proche, est recommandé pour sa chasse.

Dans un guide touristique de 1895 on peut lire : la vie n´y est pas beaucoup plus coûteuse qu´à Ault, quoique le monde des baigneurs y soit un peu plus select, attiré sans doute par la plage qui est plus jolie. En effet, majoritairement venus de Paris, les commanditaires de villas exercent des professions leur assurant un statut social élevé en cette fin de 19e siècle, comme des juristes, négociants, banquiers (source : matrices cadastrales des propriétés bâties).

Nous pouvons noter une désaffection de la plage au cours de l'entre-deux-guerres : le nombre de constructions neuves diminue. Le recul du trait de côte, marqué par le rognage de la digue de galets et les destructions de villas lors de tempêtes, ne sont certainement pas étrangers à cette situation [fig. 25].

Aménagement du site : voies et plan du lotissement

Avant le lotissement du site, ce dernier est déjà traversé par une voie, actuelle rue de Saint-Valery, menant du Bourg d'Ault à Cayeux-sur-Mer. Le lotisseur en tire parti : à partir de celle-ci s'organisent l'ensemble de la voirie. La fragilité de la falaise et l'effondrement progressif de celle-ci fait qu'une partie des voies anciennes, perpendiculaires à la mer, n'existent plus actuellement, de même que les maisons qui les longeaient, ce qui perturbe la lecture actuelle du site et des implantations. Ainsi, les rue Firmin-Girard, rue Hénin et ruelle de la mer étaient-elles plus longues à l'origine, et aboutissaient au chemin des douaniers qui liait Onival au Bourg-d'Ault par le bord de la falaise. Après 1945 est créé le Boulevard de la Mer, assurant la desserte du front de falaise, et aboutissant sur l'espace laissé libre du Grand Hôtel Continental et la rue de la Plage. La voie traverse des parcelles existantes et remplace des maisons détruites.

De même, entre les voies percées à la fin du 19e siècle et les rues existant actuellement, nous pouvons noter quelques différences.

A l'origine du plan du lotissement, plusieurs voies avaient été tracées parallèlement au rivage et à la voie ancienne de Saint-Valery afin de desservir plusieurs 'plateaux' : de bas en haut, s'étagent les rues de Saint-Valery, rue Gros, rue Léveillé, boulevard du Phare et rue Degauchy. Celles-ci sont parallèles au rivage et donc assez planes, et se rejoignent par des virages en épingle, seule la rue Léveillée, à mi-côte, suit la pente et est donc plus pentue. Les îlots ainsi obtenus sont allongés et se terminent en pointe au niveau des virages. Actuellement, ces voies assurent la même fonction et ont permis aux constructions de s'étager sur le coteau sans se cacher mutuellement la vue.

A ce réseau s'ajoutent les voies perpendiculaires au rivage, chargées de rejoindre le haut du site au bas, c'est-à-dire au plus près de la plage. L'avenue du Casino et la rue Firmin-Girard assurent cette fonction, mais actuellement, seule l'avenue du Casino garde ce rôle. La rue Firmin-Girard a non seulement perdu en longueur suite aux effondrements de la falaise, mais son parcours est perturbé par la construction d'un poste transformateur entre la rue de la Terrasse et la rue de Saint-Valery, la suppression d'un îlot remplacé par la place Henri-Dunant et la suppression pure et simple de la voie entre la rue d'Arras et la rue Degauchy. L'avenue du casino a de son côté été interrompue par la construction de la chapelle vers 1905, mais elle a d'un autre côté été prolongée par la suite jusqu'aux limites Est du lotissement. Son cheminement est par contre limité pour les automobiles, une grande partie du parcours étant aménagé de marches autant en amont qu'en aval de la chapelle [fig. 72 et 73].

Un troisième réseau est chargé de rejoindre l'ensemble de ces voies formant un carroyage presque parfait. De faible longueur, elles relient les rues sus-citées, soit en pente douce (rue Brillet, rue d'Arras, rue des Architectes) [fig. 74], soit par des sentiers piétonniers équipés ou non de marches (la rue Dingeon présente des marches sur toute sa longueur, mais uniquement sur la partie latérale du parcours). La rue Tranchant, qui devait relier la rue de Saint-Valery à la rue Degauchy part actuellement de la rue Degauchy pour aboutir à une voie sans issue, au-dessus de la rue de Saint-Valery. Les escaliers et marches mis en place sur les voies les plus en pente génèrent un réseau uniquement praticable par les piétons [fig. 79].

Les extensions de lotissement vers le sud-est au début du 20e siècle, sans réel succès a favorisé l'abandon de ces tracés pourtant toujours lisibles de nos jours. De même, la rue Giran a été abandonnée [fig. 77 et 78].

La rue Jean-Mermoz, voie sans-issue, est une création tardive, après 1945.

Le tracé des différentes voies génère un plan plus ou moins orthogonal, avec de longues rues rectilignes en pente et une majorité de voies parallèles à la mer, en totale opposition avec les tracés du Bourg-d'Ault ou du quartier des Quatre-rues, où les voies sont perpendiculaires à la mer. Les îlots ainsi dessinés sont de formes et de tailles diverses.

Les équipements et édifices structurants

Outre les voies tracées sur la pente de la falaise morte, divers équipements sont construits pour les besoins des baigneurs, certains deviennent des éléments structurant l'espace de la station. Le plan de lotissement daté de 1887 ne prévoit que l'emplacement d'un casino, inauguré en juillet 1887 [fig. 17]. Un Grand Hôtel est construit en front de mer, vers 1888, afin d'accueillir les premiers baigneurs et futurs acquéreurs de terrains. Il remplace l'Hôtel Saint-Charles, construit le long de la rue de Saint-Valery, dans le quartier des Quatre-Rues, où un cercle s'était formé. Au pied de cet Hôtel Continental, le casino dit Kursaal est élevé sur la digue de galets. Ce dernier est élevé à l'emplacement du 'Casino Domont', figurant sur un plan de 1886 [fig. 5] et dont on sait qu'en mai 1878, il est l'objet d'une promesse de vente : Domont, charron à Ault, administrateur des bains, accepte de vendre à la commune les 'bâtiments de casino, les 40 cabines de bains, 80 chaises, costumes et piano' (source : Monborgne).

L'éloignement de la station avec le Bourg-d'Ault implique la volonté de ne plus être dépendant de l'église paroissiale et de voir s'élever à Onival un lieu de culte de proximité. Une chapelle est donc élevée vers 1905 sur une parcelle qui à l'origine était une partie de l'avenue du Casino, dans sa partie la plus haute. Cette position renforce l'idée de centralité de cette voie perpendiculaire à la mer, qui mène au centre de la plage, aux bains et au casino. Depuis la plage, le regard ne peut éviter la vue de la chapelle, qui devient un amer et renforce l'axe de l'avenue du Casino. Le temple protestant aura une position plus marginale, le long de la rue de Saint-Valery, sur le territoire de Woignarue.

La gare située au sud-est de la station (actuellement disparue) est marginalisée, non comprise dans le plan d´ensemble du site. De plus, aucune voie majeure ne la dessert : de nos jours, il est bien difficile de se douter qu´une ligne de chemin de fer déposait des voyageurs à Onival [fig. 27].

Le parcellaire

Les parcelles du lotissement varient de plus de 200 mètres carrés à plus de 1000 pour les plus importantes. Les prix au mètre carré varient selon leur position dans le lotissement : le lotisseur considérant que tout le monde peut avoir une vue sur mer, c'est la proximité de la plage qui influe sur le prix. Ainsi, les parcelles établies le long de la rue Degauchy sont à moins de 10 francs le mètre carré, entre la rue Degauchy et la rue de Saint-Valery, il en coûte 12 francs, et au-delà, 25 à 30 pour les lots en front de mer [fig. 17]. Vers 1894, les prix augmentent en moyenne de 5 francs le mètre carré, de telle sorte que les terrains situés entre la rue Degauchy et la rue de Saint-Valery passent de 12 à 15 et 17 francs [fig. 22]. Les acquéreurs construisent en général sur un lot, qu'il n'est pas rare de diviser. Les nombreuses destructions de la Seconde Guerre mondiale ont provoqué une modification des limites parcellaires, parfois difficiles à comparer avec l'état ancien. Le long des voies perpendiculaires à la mer, les lots sont généralement plus profonds que larges, ce qui génère des constructions mitoyennes, sans relation à la vue sur mer [fig. 71].

Certaines parcelles non construites, ou dont l'édifice a été détruit, présentent des vues traversantes, d'où l'on voit les façades postérieures des maisons [fig. 76].

Le bâti

Un des plans de lotissement [fig. 21] nous informe que des maisons clé en main, signées de l'architecte Achille Delafont, étaient proposées aux acquéreurs. Ces dernières étaient identiques à celles proposées quelques années plus tard dans le lotissement du Bel-Air (Bourg-d'Ault).

Outre les maisons de villégiature, des pensions de familles et hôtels de voyageurs sont construits. La location est très développée : dans un guide touristique de 1895 on peut lire Les villas se louent de 400 à 1.500 francs pour la saison, selon le nombre de chambres et leur situation ; tous les chalets, de construction récente, sont confortablement meublés en pitch-pin et bien aménagés. On trouve également des appartements dans des villas spéciales ou chez l´habitant, variant de 45 à 150 francs par mois. Dans le même guide, les prix des hôtels de voyageurs varient de 5 à 7 francs par jour tout compris.

Nous notons aussi la présence de foyers de travailleurs, logements sociaux de villégiature (La Solidarité, La Cordialité, La Fraternité) dont on trouve aussi un exemple sur la commune voisine de Woignarue (Fondation Marie-Souvestre). Autant les commanditaires de villas appartenaient à la petite bourgeoisie montante, autant la clientèle de la station était familiale, voire populaire.

Un certain nombre de maisons ont été dénaturées à la suite de la Seconde Guerre mondiale, le gros-oeuvre de brique recouvert d'un enduit, les balcons et bow-windows en bois refaits en ciment [fig. 83-95].

L'éloignement du Bourg-d'Ault commerçant nécessite la construction de magasins de commerce. Dans un premier temps, ce sont des fournisseurs qui se déplacent, puis des magasins de commerce sont construits le long de la rue de Saint-Valery, voie intercommunale reliant Ault à Cayeux-sur-Mer.

La station balnéaire d'Onival est issue d'un lotissement fondé à la fin du 19e siècle. Devant cette future station, au pied des falaises, se situait la Basse-Ville aussi nommée Perroir d'Ault, quartier où se trouvait un port, avec des estacades en bois ainsi que des maisons de pêcheurs. Une église dédiée à Notre-Dame s'y serait élevée jusqu'au 16e siècle (source : Monborgne). L'avancée de la mer vers les terres a cependant progressivement détruit cet ancien quartier, dont il ne subsiste plus rien au milieu du 19e siècle. A l'est de ce Perroir, le site actuel d'Onival est alors nommé "Les Cottières des Hautes Rues" (cadastre de 1825) et quasiment vierge de toute installation humaine. Il semble qu'à l'époque de la fondation du lotissement, il n'existait qu'une ferme appartenant à un certain Michel Hénin, le long de l'actuelle rue de Saint-Valery (source : plan du lotissement). Le 5 mai 1862, quatre ans après l'installation d'un établissement de bains au Bourg d'Ault, une adjudication est décidée en faveur d'un certain Domont, qui peut louer un espace de la plage d'Onival pour 840 fr. par an afin d'installer un établissement de bains (source : Monborgne).

La plage d'Onival aurait été découverte vers 1870 par Firmin Girard, artiste peintre parisien, qui se fait bâtir la première villa du site le long de l'actuelle rue de Saint-Valery (détruite). Nommée Saint-Luc, patron des peintres, elle était construite en brique, couverte d´ardoise, et présentait un vaste belvédère atelier. Les amis de l'artiste se logent au Café des Artistes, qui deviendra plus tard l´Hôtel Malvina, situé dans le quartier des Quatre-Rues. Le moulin de Pierre, tout proche, était un des lieux de réunion de tous ces Parisiens (source Monborgne). Entre 1880 et 1883 (imposition du cadastre en 1883), le lotissement à l'origine de la station balnéaire est fondé par Louis Gros, caissier de banque à Paris (source : matrices cadastrales des propriétés non bâties). Sur un terrain en pente, ce sont 100.000 mètres carrés de terrains qui sont lotis. Les prix des lots varient selon l'emplacement : de 7 francs le mètre carré pour les terrains situés en haut de la station, avec une vue privilégiée, mais éloignés de la plage, à 30 francs le mètre carré pour les terrains les plus proches de la mer. Le site, jugé inhospitalier pour les habitants de la commune, est pour Louis Gros, le lotisseur, un emplacement très pittoresque pour y implanter une station balnéaire. Les premières villas sont construites vers 1883 (Villa Saint-Jean) sur la partie médiane du lotissement. Vers 1885, le premier phare d'Onival est construit sur les hauteurs du site : le gros-oeuvre, en brique était peint en blanc et servait d'amer aux marins. Un casino est inauguré en bas de la future avenue du Casino vers 1887 (la villa Buena Vista sera construite en mitoyenneté par la suite). Vers 1888 un Grand Hôtel (Hôtel Continental) est construit en front de mer, destiné à accueillir les premiers baigneurs et futurs acheteurs de terrains. Louis Gros poursuit ses acquisitions foncières à la fin du 19e siècle afin d'agrandir son lotissement primitif : vers 1891, de nouveaux lots sont proposés sur l'îlot situé entre la rue de la Plaine et l'avenue du Casino, et vers 1894, autour des rues de Calais et de la Mer, alors que plus à l'est, vers le phare, sont projetées les rues d'Amiens, d'Abbeville, Douville Maillefeu et le boulevard des Anglais. Parallèlement, d'autres spéculateurs lotissent des pièces de terre situées près de la plage : un certain Ecalle, en collaboration avec l'architecte Jules Mesnard, propose 25 lots situés autour des rues de la Brise et de la Mer et un certain Deschamp vend quelques parcelles acquises de l'Administration des Domaines, sur la digue de galets [annexe 1]. L'eau courante est disponible en 1906, et une usine à gaz fournit l'énergie nécessaire à l'éclairage des propriétés (à l'emplacement actuel de l'usine Falsimagne).

La station connaît un succès fulgurant : entre 1883 et 1900, plus de 120 constructions sont élevées à Onival, près de 50 au cours du 1er quart du 20e siècle (source : matrices cadastrales des propriétés bâties). En 1887, un courrier administratif nous apprend par ailleurs que la station est fréquentée chaque année par près de 300 baigneurs (AD Somme : 4 M 98017/2).

La Première Guerre mondiale marque une rupture dans l'histoire de la station : pendant le conflit, les activités saisonnières sont interrompues, les hôtels servent d'hôpitaux militaires et accueillent des réfugiés. Mais c'est surtout après 1918 que l'on note une certaine désaffection pour la station : le nombre de constructions baisse notablement au cours de l'entre deux guerres (sources : matrices cadastrales des propriétés bâties et repérage). Par ailleurs, les tempêtes de 1924 et 1925 détruisent les villas implantées sur le lotissement Deschamp, à même le galet (La Sirène, Les Pachas, L'Alcyon, Bambino et Les Crevettes). Le Kursaal, lui aussi sur la digue, est détérioré à la même époque. La Seconde Guerre mondiale marque à son tour la station : l'ensemble des maisons élevées sur les hauteurs du site sont détruites, de même que celles les plus proches de la mer. Des blockhaus sont construits, le phare est dynamité par l'armée allemande le 6 juin 1940, reconstruit de 1945 à 1949 sur le même emplacement (un sémaphore est construit en 1981).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

La station balnéaire d'Onival se situe en grande partie sur la commune d'Ault, et en partie sur la commune voisine de Woignarue. Le lotissement occupe une situation de choix : sur la pente douce de la falaise morte. L'amphithéâtre naturel assure une vue dégagée pour l'ensemble des constructions étagées sur le coteau. Les lots, de taille moyenne, ont permis des constructions en milieu de parcelle, mais les maisons répondent invariablement à un alignement par rapport à la rue, et non par rapport à la vue sur mer. Les destructions et les dénaturations des constructions, à la suite de la Seconde Guerre mondiale ou au recul du trait de côte, donnent à la station un caractère singulier où se mêlent les maisons en briques apparentes, les maisons sinistrées recouvertes d'un enduit et aux lignes épurées, et les maisons reconstruites.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 39/4. Ault, matrices cadastrales des propriétés non bâties (1829-1914).

    case 874
  • AD Somme. Série P ; 3 P 39/9 et 3 P 39/10. Ault, matrices cadastrales des propriétés bâties (1882-1911).

    case 209
  • Ault-Onival-Bois-de-Cise. Guide des touristes et des baigneurs. Ault : Syndicat d´initiative de tourisme, s.d. [1925], 24 p.

  • Guide pratique des familles aux bains de mer. Plages du Nord, de Normandie, de Bretagne et de Vendée. Paris : La Fare, 1895.

    pp. 57-59

Bibliographie

  • DALLERY, Francis. Sur la Côte d´Opale, les rivages de la Somme, autrefois, aujourd´hui, demain. Paris : A. et J. Picard et Cie, 1955.

    pp. 116-121
  • MINARD, Alain. Ault et ses environs, Onival, Bois-de-Cise. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2003.

    pp. 67-114
  • MONBORGNE, Jean. Histoire du bourg d'Ault. Luneray : Editions Bertout, 1989.

    pp. 164-170, 290, 297
  • MONBORGNE, Jean. Il était une fois, le Bois de Cise, perle de la Côte picarde. Luneray : Editions Bertout, 1994.

    pp. 66-68
  • Souvenirs de Somme. Voyageurs et touristes du XVIIe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Catalogue d´exposition, archives départementales de la Somme. Amiens : Conseil général de la Somme, 1995.

    p. 42

Documents figurés

  • Commune d'Ault, section A, cadastre napoléonien, encre et lavis sur papier, par Cadot géomètre, juin 1825, 1/2500e (Service du cadastre, Abbeville : non coté).

  • Commune d'Ault. Construction d'un phare électrique. Expropriation par l'administration des Ponts et Chaussées d'une parcelle appartenant à Mme veuve Descroix, plan, encre et lavis sur papier, par Lavarey géomètre, 21 mai 1886 (coll. part.).

  • Onival-sur-Mer (Somme), par Eu (La Chaussée). Vue panoramique d'Onival, plan réduit de l'état-major, plan général et de lotissement, notice descriptive, affiche imprimée, 1882, réactualisée en 1887 (AD Somme ; 4 M 98017/2).

  • Onival-sur-Mer (Somme), par Eu (La Chaussée). Vue panoramique d'Onival, détail d'une affiche imprimée, 1882, réactualisée en 1887 (AD Somme ; 4 M 98017/2).

  • Onival-sur-Mer (Somme), par Eu (La Chaussée), plan général et de lotissement, détail d'une affiche imprimée, 1882, réactualisée en 1887 (AD Somme ; 4 M 98017/2).

  • Onival-sur-Mer, commune d'Ault, vue panoramique d'Onival, plan général et de lotissement, notice, affiche imprimée sur calque, [vers 1891] (AD Somme ; 4 M 98017/2).

  • Onival-sur-Mer, commune d'Ault, vue panoramique d'Onival, détail d'une affiche imprimée sur calque, [vers 1891] (AD Somme ; 4 M 98017/2).

  • Onival-sur-Mer, commune d'Ault, plan général et de lotissement, détail d'une affiche imprimée sur calque, [vers 1891] (AD Somme ; 4 M 98017/2).

  • Onival-sur-Mer... commune d'Ault (Somme) près du Tréport, à 4 heures de Paris, ligne du Nord par Eu (La Chaussée), texte publicitaire, liste des propriétaires, dessin d'une vue panoramique, plan du lotissement, affiche imprimée, [s.n.], [vers 1894] (coll. part.).

  • Onival-sur-Mer... commune d'Ault (Somme) près du Tréport, à 4 heures de Paris, ligne du Nord par Eu (La Chaussée), plan du lotissement, détail d'une affiche imprimée, [s.n.], [vers 1894] (coll. part.).

  • Onival-sur-Mer (Somme)... À vendre 25 beaux lots de terrain..., affiche imprimée, [s.n.], [vers 1895] (AC Mers-les-Bains ; non coté).

  • Ministère de la Reconstruction et de l´urbanisme, Ault-Onival (Somme), plan topographique régulier, tirage sur papier, par Roullon géomètre expert à Pontoise, vérifié par le service du cadastre, 1947, 1/2000 (AD Somme ; ZH 39).

  • Chemins de fer du Nord. Onival-sur-Mer, commune d´Ault (Somme), magnifique plage de sable, eau de source et gaz, affiche en couleur, 1er quart 20e siècle. Paris : Chaix imprimeur (AD Somme ; 1 Fi 457).

  • Ault-Onival, la gare, carte postale [s.n.], 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival, les falaises entre Ault et Onival, carte postale, par Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 71, Onival, petite plage, fête sur le sable, carte postale, par H. Milan photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 8 - Onival, la plage et les falaises, carte postale, par L. L. photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival-sur-Mer, vue générale, carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival, la plage (côté Ault), carte postale, [s.n.], 2e quart 20e siècle (coll. part.).

  • 25, Onival, panorama, carte postale, par H. Milan photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 36, Onival (Somme), panorama, carte postale, par H. Milan photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 106, Ault-Onival, route allant à Cayeux, carte postale, collection la Sirène, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 49 - Onival, la plage et les cabines, carte postale, par Maurice Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival-sur-Mer, coup de mer sur les villas, carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Ault-Onival, la plage d'Onival et les maisons détruites par la tempête, carte postale, [s.n.], 2e quart 20e siècle (coll. part.).

  • 35, Onival, les cabines et la plage, carte postale, par H. Milan photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 39, Ault, la plage, carte postale, par L. Caron photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival, la place du centre, carte postale, par Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival, les villas La Cirène, Les Pachas et l'Alcyon après la tempête de février 1925, carte postale, par H. Milan photographe éditeur, 2e quart 20e siècle (coll. part.).

  • 55 - Onival, avenue du casino, carte postale, par L. L. éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 10, Onival, avenue du Casino et la chapelle, carte postale, par Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 293 - Onival, la chapelle vue d'en bas, carte postale, par L. L. photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 54, Onival, la chapelle, carte postale, par L.L. photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival, rue de la Plage, carte postale, par Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 33 - Onival (Somme), avenue du casino, carte postale, par H. Milan photographe, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Ault-Onival, la rue du casino, carte postale, par Vogue éditeur, 1ère moitié du 20e siècle (coll. part.).

  • Vue du Petit casino et de la salle de danse, photographie noir et blanc, [s.n.], 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 17, Onival-sur-Mer (Somme), la place du Centre et la rue Saint-Valery, carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 8, Onival, rue de la Plaine, carte postale, par Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • La plage d'Ault-Onival vue depuis les cabines, photographie noir et blanc, [s.n.], septembre 1938 (inscription manuscrite au verso (coll. part.).

  • Bain de soleil devant les cabines à Ault-Onival, photographie noir et blanc, [s.n.], 16 septembre 1938 (inscription manuscrite au verso (coll. part.).

  • 241, Ault-Onival, vue aérienne, le phare, inscription au verso, carte postale, par Greff photographe éditeur, 3e quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival, le préventorium, la colonie scolaire et le phare, carte postale, par Lévêque photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Onival-sur-Mer, villa Buena-Vista et la Plaine, carte postale, par Lemesle photographe, 2e quart 20e siècle (coll. part.).

  • Villas de la rue de Paris, à Onival, carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • Perroir d'Ault, situations du rivage, 1792, 1884, 1912, 1939 et 1952, schéma. In : DALLERY, Francis. Sur la Côte d´Opale, les rivages de la Somme, autrefois, aujourd´hui, demain. Paris : A. et J. Picard et Cie, 1955.

    p. 118
  • 27, Onival, les quatre chalets, carte postale, par Lemesle photographe éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

  • 13, Onival, villas Marie-Souvestre, carte postale, par les Autobus parisiens éditeur, 1er quart 20e siècle (coll. part.).

Annexes

  • Texte explicatif, imprimé sur papier, tiré de : Onival-sur-Mer (Somme), par Eu (La Chaussée) . Vue panoramique d´Onival (1886), plan réduit de l´état-major ; plan général et de lotissement (1882), actualisé en 1887.
  • Liste des terrains à vendre et constructions à Onival, cités dans le guide touristique : Guide pratique des familles aux bains de mer. Plages du Nord, de Normandie, de Bretagne et de Vendée. Paris : La Fare, 1895, p. 59.
  • Annexe n°3
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de la Somme
(c) SMACOPI
Justome Elisabeth
Justome Elisabeth

Chercheur à l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie de 2002 à 2006, en charge du recensement du patrimoine balnéaire de la côte picarde.

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